Auteur : David Wyatt
 

Rumeurs de fin du monde

Démarré par Bragelonne, 2013-03-06, 22:44:12

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Bragelonne

Cela arrivait souvent, à chaque mauvaise récolte, à chaque mauvaise maladie un peu tenace... Et cependant... On murmurait que les villes au loin étaient dépeuplées, et dans ses propres rues, au milieu des maisons que chacun connaissait si bien, on voyait effectivement moins d'enfants passer et davantage de vieillards clopiner, moins de guerriers et plus d'érudits chargés d'ans et de livres, et les banquets et les fêtes se faisaient rares. On reparlait de brigands, d'Orques et de loups.

Au milieu de toutes les rumeurs, on annonçait parfois la chute de tel ou tel royaume, bientôt démentie. Une cependant persistait, fondée ou bien soigneusement alimentée : le roi de Khand aurait été massacré avec sa cour, et un renégat aurait pris sa place, étendant son contrôle vers l'Est. Quelques Nains même commençaient à hausser les sourcils devant cette nouvelle peu digne de foi, mais riche en mauvais présages.

Tiramankan

#1
Un léger souffle vint effleurer le visage songeur de Barsack,regardant l'horizon,comme pour lui rappeler un devoir non terminé.
L'homme avait fuit Calembel,accompagné par tous les paysans du village,excepté ceux qui préféraient mourir que de laisser leurs champs et leurs maisons sans surveillance.
Ils s'étaient établis non loin de là,les paysans désirant rester près de leur village,au cas ou un miracle se produirait.

Barsack était de nouveau chez lui,à Umbar.
En marchant dans la cité,il espérait rencontrer ses anciens amis,peut-être même le vieux musicien près de l'auberge.
Mais il fut fort déçu,surpris;de voir qu'il n'y avait plus personne qu'il connaissait.
On lui dit que le vieux musicien était devenu fou,et qu'une des forges principales avait fermée,au profit d'une boulangerie.
Mais ce n'était pas tout : il eut l'impression que les rues autrefois peuplées étaient vides,que les discussions dans l'auberge autrefois si intéressantes étaient devenues plates,que les regards des gardes autrefois pleins de courages et de vaillances étaient devenus simples,pauvres,livides.

Il retrouva donc son ancienne chambre,la tête basse,avec l'impression que quelque chose de gênant allait arriver.
En voulant ouvrir le coffre qui contenait des pièces d'armures vulgaires utilisées uniquement pour frapper le fer dans le but de ne pas perdre la main,il tomba par inadvertance sur un vieux et gros livre poussiéreux :

Le récit d'un mousse

La couverture était sale,grasse,tachée de petits éclats de sangs effacés par le temps...ce livre lui disait tant quelque chose...mais c'est comme s'il ne voulait plus le connaître,il voulait à présent le jeter de toute sa force à l'autre bout de la pièce,animé par une rage qu'il n'avait jamais ressentie auparavant.
Lentement,il prit le livre avec lui et alla s'affaler contre une chaise, elle aussi bien usée par le temps.
Il respira un grand coup,et ouvrit délicatement l'ancien livre couvert de poussière,laquelle ne manqua pas de venir saluer le lecteur.
Après quelques minutes à faire sa connaissance,il l'essuya de sa main vigoureuse et put lire quelques lignes de la première page,dont un mot précis : Ralkem.


Le nom de son père.
Il revoyait les images maintenant,de son père lui tendant dans un dernier effort son sac avant de tomber,sous les coups de brigands non loin de la cité portuaire.
Son père...Il voulait qu'il voit ce livre.Il voulait qu'il le lise.
Barsack se leva,ferma la porte à clé,et vint s'asseoir sur la même chaise,mais avec une expression différente,semblant vouloir dire : Fini de plaisanter,soyons sérieux.
Il feuilleta les pages de plus en plus lentement,et accompagné d'un regard de plus en plus sombre...
Quelques heures après,il ferma le livre brusquement.La dernière page avait été lue.


Son père...Un pirate....
Il soupira...Sa pauvre mère n'en savait rien non plus,mais elle ne le saura jamais.Le bandit !
Peut-être l'avait il dans son sac le jour de sa mort pour le montrer à celle-ci,enfin révéler son sombre secret !

Barsack secoua la tête.
Son père était mousse du Chien de Mer,navire qui susccitait l'admiration des plus jeunes comme des plus vieux.Il se revoyait discuter de ce beau et terrifiant navire avec ses camarades,avant d'aller dormir..
Il savait donc ce qu'il était advenu du bâtiment : Il avait coulé,tout simplement,sans doute las de devoir porter son capitaine au caractère si difficile.
Peu de survivants,son père faisait parti des plus chanceux.
Et tout cela...avant de rencontrer sa femme,elle simple cuisinière,qui ignorait totalement que Ralkem gardait de nombreux contacts avec des corsaires...La pauvre femme...
Mais ce n'était pas tout : La malheureuse aurait pu élever son enfant seule,si son mari était appelé par le capitaine,il quitterait tout pour le rejoindre,car sa fonction n'était pas terminé,le code du navire était simple : Quand on s'engage,on ne quitte jamais son capitaine.
Barsack était sorti,il n'avait pas vu le temps qui passait : La nuit était tombée.
Il erra cependant une bonne heure dans la cité,marchant près de l'eau et de l'odeur qui l'accompagnait.
Cette dernière page lui trottait dans l'esprit...Son père lui demandait tout simplement de poursuivre son action,de devenir un corsaire lui même.
Bien sur,l'homme s'en moquait,il n'allait pas suivre le chemin de son pirate de père pour lui faire plaisir.

Si seulement le mot trésor n'avait pas été mentionné dans la dernière page !
Un trésor...Un trésor caché on ne sait ou,on ne sait quand...

Cela valait-il le coup ?
Oui,car Barsack aimait l'or,la mer,et le commerce....



Un léger souffle vint effleurer le visage songeur de Barsack,regardant l'horizon,comme pour lui rappeler un devoir non terminé.
Il lui fallait un équipage.
Un ami sur qui compter,un guide intelligent et pas trop ambitieux...des esclaves...et un pirate...un vrai...et il en avait en tête...


Le Capitaine du Chien de Mer...
Sunjata,le Númenóréen Noir,maître mineur et expert forgeron.

Bragelonne

Un poste de frontière Beornide avait été entièrement détruit...

On murmurait qu'Esgaroth risquait à tout moment une attaque rangée, sans d'ailleurs qu'on sache très bien de quelle armée il s'agissait, aucune proclamation n'ayant été faite, et aucun témoin n'ayant rapporté davantage que la venue d'une troupe nombreuse d'Hommes bruns, à l'accent étrange, et menée par des guerriers en armure plus imposante.

Tin

#3
Malgré la destruction de leur poste de frontière, le peuple Béornide ne passa pas à l'attaque mais rallia des troupes plus près des frontières Est de la Forêt Aux Vertes Feuilles. Plus particulièrement des troupes du Clan Grabjorn.


L'accès à la forêt ce verra maintenant interdit à qui conque n'étant pas du peuple Béornide.

Bragelonne

L'arrivée du gradé Beornide avait semble-t-il réfréné les ardeurs des vagabonds, aux frontières Est en tout cas. Plus proche d'Erebor, cela chuchotait encore, mais personne ne craignait grand chose pour autant, tout au plus quelques brigands dont on se débarrasserait au plus vite.