Auteur : John Howe
 

Voyage à Umbar...

Démarré par Elsie, 2010-02-22, 09:51:28

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Elsie

Chapitre 1 : Ou une lionne au coeur brisé n'est pas à bousculer...

Si Estelglin avait eu ne serait ce que la moindre idée de ce qui agitait l'esprit tourmenté de Miya, peut être aurait il hésité avant de l'envoyer à Umbar. Mais s'il l'avait eu, probablement se serait il également tu sur certains sujets.
Miya lui en voulait mortellement. Sans exagérer. L'entretien qui précéda son départ, elle le passa en partie à se demander si assassiner son chevalier de tutelle et couvrir le mur de son sang pouvait freiner quelque peu sa progression dans la chevalerie. Une fois partie, la jeune fille passa l'essentiel du voyage, à travers les étendues désolées, à maugréer. Les mots « Estelglin » et « Crétin » revenaient fréquemment. Et une phrase en particulier  « Je t'en ficherai, des princesses, moi ! » fut même prononcée avec une rage toute particulière. Heureusement que le coin était aussi désert qu'il était possible d'imaginer....

Enfin, désert, il y eut quand même un brigand pour penser que cette jeune fille à l'air sombre devait être une proie facile. C'était un bras cassé, un abruti. Le genre de type qui ne remarque pas la dangereuse lueur qui dansait dans les yeux de l'écuyère. Il se fit botter les fesses de fort humiliante façon, la gamine ne se donnant même pas la peine de le tuer, et le laissant là avec foulures, brisures, bleus et dents cassées, à méditer sur l'aspect trompeur des apparences, tandis qu'elle repartait en ressassant sa rancune.

En arrivant à Umbar,  elle prit la décision de perdre sa virginité aussi  tôt que possible. Et surtout, surtout, de ne plus JAMAIS s'occuper d'Estelglin. Bon, on sait ce que vaut ce genre de bonnes résolutions. Mais à cet instant là, elle était sincère.

Mais pour le moment, Umbar s'offrait à sa vue. Cité mythique, inquiétante et séduisante. Elle avait notamment  à y parfaire sa formation. La jeune lionne laissa donc ses considération pour se diriger vers le nain hurlant et commencer, doucement, à prendre ses marques dans la cité du destin...
"Je ne suis pas vraiment libre si je prive quelqu'un d'autre de sa liberté. L'opprimé et l'oppresseur sont tous deux dépossédés de leur humanité."
Nelson Mandela. Un long chemin vers la liberté
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Eïlenel, fille de Yoni et  de Laegnaur Fizur
145 ans passés à faire suer son monde ^^...
Miya " Une lionne qui se met au service du cygne, ça l'fait ?"
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http://enpointilles.blogspot.com/

Elsie

Chapitre 2 Ou une lionne sachant chasser doit savoir chasser à l'affût...

La patience est une vertu.  Mais pour Miya, faire preuve de patience, c'était s'ennuyer comme un rat crevé depuis trois jours. Depuis qu'elle était arrivée dans cette cité du destin, on ne pouvait pas dire qu'elle avait fait grand-chose.  Elle avait discuté, et certes, certaines conversations avaient été des plus intéressantes, mais factuellement, rien n'en ressortait encore de très concret. Que du flou, de l'impalpable.

Instinctivement, se sachant ignorante des coutumes locales, la jeune écuyère avait veillé à ne pas trop faire valoir son statut d'écuyère pour s'imposer. D'autant plus que la tête que faisait un interlocuteur quand il découvrait que la jeune fille avec laquelle il papotait depuis un quart d'heure faisait partie de la chevalerie était souvent instructive, voire amusante. 

Le premier jour elle avait compté  pas moins de cinq mains baladeuses. Mais comme à chacune elle avait, par réflexe, répondu par un coup de poing au visage du coupable, le nombre avait chuté à zéro. Ce qui lui avait ainsi appris deux chose : Qu'à Umbar, mieux valait savoir se faire respecter, et qu'il n'était pas dans les usages courants de déposer plainte. 

Par la suite, elle découvrit aussi que la majeure partie des habitants n'étaient pas spécialement hostile au pouvoir en place sans pour autant renier un passé corsaire devenu assez prestigieux.  « Personne n'aime perdre. On a bien le droit de trouver une défaite glorieuse si ça peut vous aider à continuer à vivre », pensa la jeune écuyère. Bien sûr, elle avait pu aussi constater chez une minorité importante la survivance de certains préjugés tenaces... « Ce sont les vainqueurs qui écrivent l'Histoire », lui avait dit un homme. Et il n'avait pas tort. Les Royaumes réunifiés étaient les vainqueurs. Il était inévitable qu'on les soupçonne de ne pas dire toute la vérité sur les guerres d'autrefois. Raison de plus de ne pas toucher au passé corsaire, songea-t'elle. Ce serait donner raison aux fauteurs de troubles...

Mais pour le moment, malgré les précieuses connaissances qu'elle accumulait sur l'ambiance de la ville et l'état d'esprit de  ses habitants, elle n'avait rien découvert de vraiment important, notamment sur les tatoués nattés. La chasseresse attendait donc et rongeait son frein.

Que c'est long de rester à l'affût !
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Baradon

Estelglin demeurait perplexe depuis qu'il avait envoyé son écuyère en mission. Il avait cru que lui révéler l'existence de la faction de la Rose les rapprocheraient l'un de l'autre, un secret en commun resserre toujours les liens qui unissent deux personnes à sa connaissance, mais la réaction de la jeune Miya avait été pour le moins surprenante.

Elle avait accepté de relever le gant comme à son habitude sans trop poser de questions ni montrer de peur , c'est d'ailleurs ce courage et ce côté bravache qui avait séduit Estelglin à leur première rencontre. Mais elle ne semblait pas porter la rose dans son coeur. Pourtant, elle était pour elle le plus sûr moyen de s'intégrer au sein de la chevalerie et de se faire reconnaître à sa juste place. Après toutes les brimades qu'elle avait dû endurer auprès de ses pairs masculins, lui apprendre l'existence d'une telle faction au sein de l'Ordre aurait dû l'enthousiasmer.

Au lieu de cela, elle l'avait battu froid! Certes, elle ne compromettrait pas leur secret, il le savait et avait toute confiance en elle, comme il avait confiance en sa soeur, mais cette réaction ne cessait pas de faire ruminer le chevalier paladin.

Surtout les derniers mots, concernant quelque chose qu'il aurait laissé passer et dont il se mordrait les doigts plus tard. Non, il ne voyait vraiment pas. Il est vrai qu'il avait un peu été vite en besogne en lui parlant de l'héritage de son père qui lui revenait de plein droit; il semblait qu'elle n'avait pas envie d'avoir affaire à cette figure paternelle de quelque façon que ce soit. Pourtant, Estelglin avait pensé que son entrée dans la chevalerie poursuivait le même but que le sien: reconquérir une place et un honneur que le destin et les fautes d'autrui lui avait injustement ôtés.

Non, il ne la comprenait pas, comme il ne comprenait d'ailleurs pas les femmes en général. Les choses étaient plus simples quand Miya était un garçon se dit-il alors, enfin paraissait comme un garçon. Il est vrai qu'aujourd'hui, il était difficile de s'y méprendre. Peut-être avait-elle eu maille à partir avec un autre écuyer et qu'il n'avait pas su le voir... Oui, cela devait être cela! Il se renseignerait sur les personnes qui tournaient autour de la jeune lionne, mais discrètement. Il ne fallait pas qu'il y ait méprise.

Estelglin espérait simplement que la colère qu'il avait senti bouillonner chez sa jeune protégée ne lui ferait pas commettre d'impair. Il ne lui aurait jamais confié cette mission s'il n'avait toute confiance en elle, mais elle pouvait parfois être si imprévisible. Il s'inquiétait pour elle...

Homme d'action plus que de réflexion, il cessa là sa méditation pour faire ce qu'il lui semblait le plus utile pour aider Miya. Il lança d'abord des recherches sur ce marchand de bois Jarek dont elle lui avait parlé et descendit dans les geôles pour faire parler le prisonnier...

Elsie

#3
Chapitre 3: Ou la lionne apprend enfin de quoi rédiger un rapport !

Finalement, la jeune fille avait fini par papoter avec un caporal de la garde natif du coin. Il lui avait bien entendu signalé les règles qu'elle devrait respecter avant tout : elle ne recevrait d'ordre que de lui et de ses supérieurs, mais par contre, elle n'avait aucune autorité à faire valoir. Cela lui paraissait raisonnable : étrangère et novice, elle ne se sentait de toute façon pas habilitée  en réclamer. Le caporal, lui, serait chargé de l'escorter et de lui montrer comment les choses fonctionnaient à Umbar.  La discussion s'avéra passionnante. Pas mal d'éléments disparates qu'elle avait glanés ça et là se liaient et prenaient sens. Si bien que bientôt, elle eut une assez bonne vision d'ensemble des problèmes de la ville. Mais si le caporal, avant tout préoccupé par les problèmes de piraterie et de bandits de grands chemins, avait tendance à minimiser le risque d'émergence de groupes terroristes, Miya le craignait fortement. Elle avait plus de recul et les derniers événements en Belfalas l'avaient marquée. Si de telles choses pouvait avoir lieu dans une région aussi favorisée et dont la population aimait un Prince juste et bon, alors que penser d'une ville ou la population était indifférente à des gouvernants qu'elle connaît peu ?
Si on avait été trente ou quarante ans après la guerre, une telle situation eut été compréhensible. Mais après presque un siècle et demi, cette indifférence Umbarienne, même dénuée d'hostilité, était un échec cinglant. Les royaumes réunifiés n'avaient pas réussi à créer un lien affectif réel avec l'ancienne cité corsaire.  Certes, les gens ne se révolteraient pas pour autant. Pas tant que la justice prévaudrait et que les taxes ne seraient pas trop élevées. Mais si des difficultés survenaient, on ne pourrait compter sur le peuple d'Umbar. Et on ne pouvait pas vraiment le leur reprocher.

Restait à savoir si les tatoués nattés avaient quelque chose à voir avec cet état de faits et si elle avait effectivement un sosie à Umbar. Pour cette dernière chose, le caporal lui assura qu'il n'avait jamais vu une personne lui ressemblant. L'étrange sortie de Jarek devait donc être une tentative d'approche, voire de déstabilisation... A son propos, elle avait appris un certain nombre de choses aussi étranges qu'intéressantes.

Si bien qu'à la fin de cette journée, la jeune fille avait (ENFIN !) de quoi écrire un rapport... Ce n'était pas trop tôt !
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Elsie

#4
Chapitre 4 : Ou la lionne se révèle à elle-même.

Miya resta, durant tout le voyage, entre nausée et humeur maussade. Elle ne se souciait plus du visage qu'elle donnait au fameux Jarek. Elle avait d'autres motifs de rumination.
Nous devons à la vérité de dire que Miya noircissait beaucoup les choses. Factuellement, la situation était positive : elle revenait à Dol Amroth munie de précieuses informations. Mais le cours des événements qui avait abouti à cet heureux résultat ne la satisfaisait pas.
Tout avait commencé la veille de l'embarquement, au nain hurlant. Miya y terminait sa journée avec un (petit) verre de vin blanc du Belfalas. Après une période de fascination pour Umbar,  elle commençait à ressentir les effets du mal du pays. Mais voilà, elle avait encore à faire, elle reverrait donc son chez elle plus tard. Son attention fut un peu attirée par une nouvelle venue : une femme toute de gris vêtue, à l'étrange air sans âge. A bien la regarder et à écouter sa conversation avec Jarek, elle fut frappée de ce qu'elle lui rappelait quelque chose. Mais quoi ? La réponse s'imposa brusquement à son esprit : Elle lui rappelait Eïlenel. Le mot « Dúnadan » s'imposa à son esprit...

C'est alors que l'aspirant recrue Valdamir proposa d'aller apprendre à vivre à une bande de brigands qu'il avait vu sur la route. En tant qu'écuyère, Miya pouvait difficilement laisser passer cette occasion. La femme du nord accepta de même et Jarek se greffa à l'inattendu trio pour en faire un quatuor des plus hétéroclites.
Mais voilà, rien ne se passa comme prévu. Dès leur arrivée, ce fut difficile.  Ils durent faire un sort à l'avant-garde des hors la loi.  L'un d'entre eux  fut particulièrement agressif Et Miya faillit y passer. Sans ses compagnons d'aventure, c'en était fait de l'inexpérimentée écuyère... Premier motif d'insatisfaction pour l'orgueilleuse  petite  lionne. Mais à peine avaient ils repris leur souffle que les yeux de Miya de posèrent sur le tatouage d'un des cadavres  qu'examinait aussi Jarek...

«  Merde ! » Pensa t'elle. Ils sont bien ici... Jarek lui expliqua  que ce groupe existait depuis très longtemps, ne s'attaquant apparemment qu'aux riches, laissant les bonnes gens en paix. Ils réapparaissaient  sporadiquement après des années de sommeil et re-disparaissaient de même.

Mais il refusa de lui dire comment il savait tout ça....
«  les voyages forment la connaissance. C'est bien pour ça que vous êtes ici, non , Ecuyère ? »
Elle se demanda un bref instant s'il y avait un sous entendu. Au moins eut elle la satisfaction de constater l'étonnement du marchand quand elle expliqua à ses compagnons de route que des types semblables s'en prenaient aux écuyers en Belfalas. Ou il était bon comédien, ou ça, il ne le savait pas. En tout cas, il n'était pas prouvé que ce marchand de bois ait plus de rapport avec ces manieurs de haches que Miya avec le commerce des cacahuètes pilées. Cependant, elle continuait à ne lui accorder qu'une confiance mesurée.

Valdamir  n'attendit pas la suite pour aller, toutes armes dehors, se frotter  au restes de la gent banditesque. Au grand dam de Miya !
«  Mais il est malade d'y aller tout seul ?!
- On peut dire « stupide » aussi... » rétorqua un Jarek moqueur.

L'honneur commandait qu'elle ne laisse pas ce crétin se faire tuer seul.  Elle se lança donc dans la bataille avec la Dúnadan qui devait partager le même sentiment. A moins que ce ne soient le fait de rester seule avec Jarek qui la motive à aller plutôt risquer sa vie.
Pour Miya, c'était un baptême du feu. Ils étaient nombreux. Très nombreux, et bien armés. Mais heureusement, la valeur était de leur coté. Et bientôt, le « ménage » fut fait. La jeune fille n'en gardait pas moins les nerfs à vif. Elle venait de connaitre sa première bataille. Elle avait senti la haine de l'adversaire, sa propre peur, l'odeur du sang. Elle n'aimait pas cela.

C'est ce moment que choisit un type pour surgir d'on ne sait ou. Mieux entraîné que les autres, ou, peut être, plus haineux, il fallu s'y mettre à quatre pour le maîtriser.  S'engagea alors un dialogue étrange entre l'homme et la jeune fille que la colère avait rendu particulièrement mauvaise. La lame de son épée reposait sur la glotte du type. Mais il ne se priva pas pour autant de provocations qui lui valurent quelques beignes. De ce qu'il disait, elle comprit que ses « confrères » et lui-même avaient une haine particulière pour les militaires « jeunes gens aimant la guerre ». Drôle de manière d'affirmer des convictions pacifiste...en agressant des gens. Toujours est il qu'il fut plein de menaces :

« Ils vont vous traquer, vous tuer, vous ne pourrez me faire sortir d'ici.
- Qui ça « ils »...
- Nous... »
Quelques provocations supplémentaires, quelques  beignes en plus et le type rendait l'âme. Valdamir fut plein de reproches vis-à-vis de Miya, qui, selon lui, ne se maîtrisait pas. Et ça n'était pas faux. Mais à ce moment précis, elle ne ressentait aucune pitié pour le mort. Elle n'était qu'une petite boule de colère brute. Un certains nombre d'émotions mal gérées depuis le début de cette affaire refaisaient surface. Elle n'était, après tout, qu'une toute jeune fille qui, moins d'un an plus tôt, ne connaissait de la chevalerie que des romans d'aventure... Elle craquait. De toute façon, le type serait mort tout de même. De toute façon, il l'avait provoquée. De toute façon, rien ne disait que c'était un de ses coups qui l'avait tué... 

Une carte avait été récupérée sur le mort, celle d'une cache d'arme. Il faudrait un cartographe expérimenté pour comprendre ce fouillis d'annotations en pattes de mouche, et il semblait qu'aucun des quatre braves ne l'était. D'autres combattants surgirent. Il fallait se carapater. L'héroïsme personnel comptait moins que de faire parvenir cette carte à Dol Amroth...  Miya fut blessée par un coup qui aurait pu la tuer. Le retour fut chaotique. Jarek ne se priva pas de faire observer qu'il aurait fallu sécuriser la zone. Et seule la migraine de Miya le sauva d'une répartie sur le fait que lui non plus n'y avait guère songé...

De toute façon, les reproches que faisaient Jarek n'étaient pas utiles : Miya se les faisait très bien seule. Elle était encore trop jeune pour saisir pleinement le sens du vieil adage comme quoi l'expérience serait « la somme des erreurs auxquelles ont survit. » Elle avait accepté que le marchand la raccompagne en bateau à Dol Amroth. Non sans prendre la précaution de prévenir ses autres compagnons de la méfiance qu'il lui inspirait. Mais quelque chose lui disait que, quelle que soit l'allégeance du tavernier, il ne ferait rien lors de ce voyage. Oui, elle avait la curieuse impression que Jarek tenait à se faire « bien voir » de la chevalerie. Et pour l'heure, ça l'arrangeait. Elle avait d'autres chats à fouetter, comme faire un rapport sur un groupe de « pacifistes agressifs » qui en voulaient clairement aux figures d'autorité et dont le fait qu'ils se développent depuis Umbar jusqu'au Belfalas laissait présager des embrouilles à venir.
Réfléchir à tout cela lui offrait aussi l'occasion de ne pas trop s'attarder sur l'examen d'une part d'elle-même qu'elle  commençait à détester profondément. L'aspect hideux des choses et de ses propres actes lui avait été révélé.

Être une lionne ne l'amusait plus.
"Je ne suis pas vraiment libre si je prive quelqu'un d'autre de sa liberté. L'opprimé et l'oppresseur sont tous deux dépossédés de leur humanité."
Nelson Mandela. Un long chemin vers la liberté
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