Auteur : John Howe
 

Les jeunes filles ne sont plus ce qu'elles étaient...

Démarré par Elsie, 2010-04-13, 14:44:52

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Elsie

Quand un jeune homme devient adulte, il existe un rite initiatique qui traverse toutes les époques. C'est d'autant plus vrai quand il désire entrer dans le métier des armes. Car alors, si son histoire personnelle ou la timidité l'ont maintenu loin des tavernes, l'esprit de corps l'y entraînera et il y sera soumis à cette redoutable épreuve : la première cuite.

Cependant, c'est moins courant chez les demoiselles.

Et pourtant, au Joyeux Cavalier, ce sont deux jeunes filles qui se soumirent ensembles au rituel. Première bêtise commune qui augurait une amitié future mouvementée entre l'écuyère Miya et la demoiselle Silmírë. Un certain chevalier avait du souci à se faire, tant les donzelles promettaient...

Un nombre de bière relativement réduit les avait mis en jambe quand, par défi, ou peut être parce que les dernières semaines avaient mis ses nerfs à rude épreuve, la petite écuyère commanda une bouteille d'un alcool fort...

Elle résistèrent vaillamment, mais elles ne la finirent pas.  Cahin, caha, descendant les escaliers un peu trop rapidement (Note de Miya : prochaine cuite  AU REZ DE CHAUSSEE !), elles parvinrent en bas ou Silmírë rendit à  la nature le contenu de son estomac. Miya, elle, ne parvenait plus guère à se relever des marches sur lesquelles elle était assise. Sa tentative donna lieu à non pas une mais DEUX chutes dans l'eau froide du port ou la noyade ne lui fut épargnée que parce qu'elle était sur l'unique point de la côte ou il devait être possible d'avoir pied. Cela eut le mérite de la dessaouler en partie. L'eau salée dans les trous de nez, cela réveille.

C'est avec l'aide d'un Jarek amusé que les deux gamines rentrèrent chez  Silmírë. Cette dernière était la plus atteinte et Jarek devait la porter comme un sac à patates sous le regard éberlué des quelques gardes en faction. Elles ne ressortirent de la maison que le lendemain... avec un mal de crâne spectaculaire, même si Miya avait, elle, refusé de prendre un certain remède et avait relativement bien dormi.

Seule trace de cette folle nuit, dans un coin de la chambre d'Estelglin que la jeune Miya avait occupé en son absence, gisait un cordonnet de cuir sombre auquel restait attaché un petit coquillage blanc fendu en son centre... le cauri de la petite lionne, comme oublié là. Ou laissé en un message silencieux ?
"Je ne suis pas vraiment libre si je prive quelqu'un d'autre de sa liberté. L'opprimé et l'oppresseur sont tous deux dépossédés de leur humanité."
Nelson Mandela. Un long chemin vers la liberté
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Eïlenel, fille de Yoni et  de Laegnaur Fizur
145 ans passés à faire suer son monde ^^...
Miya " Une lionne qui se met au service du cygne, ça l'fait ?"
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