Auteur : David Wyatt
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Auteur Fil de discussion: Les frères de Belfalas  (Lu 2047 fois)
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« le: 2011-03-12, 19:35:06 »

Notre histoire commence en Belfalas, il y a une quarantaine d’années. C’était l’époque ou Belaran et Tania n’étaient encore que des enfants, avec toutes les bêtises qui vont avec. Les bêtises, c’était généralement le jeune casse-cou un peu macho sur les bords qui en était à l’origine, et bien évidemment en y entrainant l’innocente petite fille, sinon ce n’était pas drôle. C’était l’époque de l’insouciance, pour nos deux amis. Mais faisons un petit saut dans le temps.

Bienvenue en l’an 112 du Quatrième Âge. Venez, faîtes comme chez vous, et observez ce qu’on y trouve ! Si vous faîtes bien attention, vous verrez que nos chahuteurs ont pris quelques centimètres. Normal, me direz-vous, en considérant les 17 ans du robuste gaillard qu’est devenu Belaran, et les 16 de sa magnifique jeune femme d’acolyte. Venant de vous annoncer leur âge, je doute que vous soyez étonnés si je vous dis que par une belle nuit de printemps, Belaran, appelé à partir le lendemain, sa présence étant requise à plusieurs lieues de là, osa enfin avouer l’amour qui le rongeait depuis quelques mois à son amie de toujours. Stupéfaite, cette dernière ne répondit rien, et il ne le lui demanda pas. Se contentant de déposer un baiser sur la douce joue de Tania, Belaran s’en fut sans se retourner, la mort dans l’âme.

De longues années s’écoulèrent avant qu’ils ne soient amenés à se recroiser, et nulle parole de bienvenue, nul signe, nulle embrassade de la part de Tania n’accueillit son retour. Seuls deux mots sortirent de la bouche de la jeune femme, deux mots dont Belaran se souviendrait jusqu’à sa tombe : « Moi aussi ».
À la suite de ces retrouvailles aussi simples que touchantes se profilèrent des années et des années de bonheur pour le jeune couple, qui en vint à se marier, puis à s’exiler dans leur cadeau de mariage de ferme, et à y élever deux enfants, nés à quatre ans d’écart : Beltaren et Tellan, quoiqu’il aurait été plus juste d’appeler le premier Beltaren second du nom. En effet, si Tellan n’était rien de plus qu’un nom que Tania tenait à cœur, Beltaren était bel et bien le nom d’un aïeul, admiré par Belaran, ayant donné sa vie lors de la bataille des Champs de Pelennor dans les rangs du prince Imrahil. Impossible de savoir si cela venait de son nom, mais Beltaren buvait les histoires de chevalerie que lui contaient les anciens du village natal de ses parents où il allait une fois par semaine au marché. Et, année après année, l’envie d’aller découvrir les horizons que son aïeul éponyme avait découverts.

Un matin, alors qu’il s’était levé plus tôt pour observer le lever de soleil sur l’horizon, son père l’avait rejoint. Sans doute avait-il vieillit, mais il n’était pas aveugle pour autant. Le lointain appelait son fils, c’était évident. Alors, Belaran prit l’une des décisions les plus difficiles de sa vie : il offrit un poulain tout juste devenu adulte à son fils aîné, et lui permit d’aller où bon lui semblerait. L’émotion partagée par le père et son fils à ce moment n’est pas descriptible avec des mots, de même que celle que ressentirent tous les membres de la famille lorsque Beltaren fit ses adieux à tout le monde. Pour Belaran, l’image de Beltaren galopant au loin fut la dernière qu’il eut de son premier fils.
Les jours qui suivirent étaient mornes, Tania ne comprenant toujours pas comment Belaran avait pu laisser partir leur fils. Le chef de famille avait beau lui expliquer que, de par son nom, la vie de Beltaren n’était pas à la ferme, elle sanglotait une fois ces mots prononcés, et recommençait quelques jours plus tard. Dans ces ménages quotidiens, aucun des deux ne se rendit compte des idées d’aventure germant dans la tête du deuxième de leurs fils. Il se demandait pourquoi lui devait rester alors que son frère était parti, et se promettait de repartir avec lui quand il reviendrait, ce qu’il avait promis.

Et effectivement, Beltaren revint. Mais si c’était une femme amoureuse qui avait accueillie le retour de son père, ce fut une femme endeuillée qui accueillit le sien. Et s’il ne le laissa pas paraître, il se sentit coupable du décès de son père. Il n’était plus tout jeune à son départ, et Beltaren n’avait rien trouvé d’autre que de lui laisser encore plus de travail. Mais malgré ce sentiment de culpabilité, il ne pouvait taire le désir de retourner à ceux qu’il considérait comme ses amis. Et ses aventures que Beltaren contait à son jeune frère le soir ne l’y aidaient pas.

Quand Tania eut enfin fait son deuil, elle réunit ses enfants. Elle n’était pas aveugle, et voyait le désir des deux jeunes de partir. Si elle ne voulait pas rester seule, elle souhaitait encore moins les empêcher une nouvelle fois de faire ce qu’ils voulaient. Ce ne serait pas la première fois pour Beltaren, et il veillerait sur son frère.
Alors, elle retourna s’installer dans son village natal, et leur permit de partir. S’ils restèrent plus longtemps qu’elle l’aurait cru, c’était toujours moins longtemps qu’elle l’aurait voulu. Mais, quelques semaines plus tard, elle était à l’entrée du village pour assister au départ de ses deux fils, mais uniquement après leur avoir arraché la promesse de lui écrire souvent, et de revenir la voir de temps en temps.

Et c’est le cœur gonflé de fierté qu’elle vit à quel point ses enfants avaient grandi, quand, du haut de la colline la plus haute visible à l’horizon, ils se retournèrent pour un dernier regard, avant de s’engager au galop vers la découverte d’une autre vie.
Journalisée
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