Turambar

Partie 4

Puis vinrent le moment où Ruryk dut apprendre le métier des armes. Jusqu'à ce jour, il avait passé la majorité de son temps sous terre à parfaire son métier d'artisan, mais venu un temps où qu'il sortit de la ville souterraine. Il découvrit, non pas loin, à quelques kilomètres et pour la première fois de grandes villes humaines telles que Dale et Esgaroth. Curieux de voir à quoi pouvait rassembler ces Hommes, il ne put s'empêcher par la suite, d'entretenir quelques relations autant qu'amicales que commerciales avec eux.

En réalité, son périple ne faisait que commencer.

Accompagnés de la garde, ils s'arrêtèrent à un endroit en repli, barricadé de bois. Une fois le crépuscule tombé, un officier se mit à crier à l'entrée du camp militaire :

- Alerte, tous le monde dehors !

Rapidement, tous se levèrent et saisir leur équipement. Pour certains, ils empoignèrent le manche de leur hache de bataille et pour d'autres, leur arbalète. Puis, ils gravirent l'endroit jusqu'à se former dans un rang uniforme. Devant se tenait un petit groupe d'orque armée de masse et de gourdin. Très vite, leurs masses virent à nous secouer de leur souffle noir. De longs hurlements de guerre jaillissaient de ces créatures, jusqu'au moment que je décochai mon premier carreau qui venu écraser le crâne d'un des leurs. Par instants, tous les bruits se répercutaient en nous en ondes de terreur, mais aussi de confiance envers son compatriote qui se tenait debout à nos côtés. Seuls les cris de l'officier se faisaient entendre, autrement que celui du fracas des armes et des armures. Il criait :

- Garder les lignes, avancer !

Jusqu'au moment où plus rien ne se trouva devant nous.

À ce moment, Ruryk ne savait pas lavé depuis déjà plusieurs jours. Sous son armure, son corps était recouvert d'un mélange de crasse et de sang. La puanteur qui pouvait s'en dégager ne lui rappelait pas mieux qu'une écurie.

Le matin qui suivit l'attaque, une compagnie naine arriva à la hâte, sans doute nous devons être prêt de Ered Mithrin. Je croyais aller au repos, mais déjà que nous étions envoyé monter la garde dans les montagnes grises, jusqu'à nouvel ordre.

Dès lors, il se mit à entendre des bruits au loin. C'est alors qu'il ouvrit les yeux pour s'apercevoir qu'il avait dormi sur sol durant la nuit. Une fois debout, il contempla l'endroit pour savourer un moment de fierté qui lui traversa l'échine de son robuste corps. L'obscurité ne lui empêcha pas d'apprécier le moment en raison des nombreuses heures qu'il avait dû passer à travailler dans ces conditions obscures. Ce moment fut si intense, que Ruryk ne put cacher à travers ses émotions la fierté qu'il éprouvait de vivre dans un endroit tel que Erebor. Puis, il entama sa remonté vers les halls de la cité naine. Les heures passées à la mine avaient été longues et lui parut comme du dur labeur. À ses yeux, la ville était un endroit lié au confort et à la fête. C'est pourquoi qu'il n'hésita pas d'aller prendre une fière choppe à l'auberge principale. Une douce mélodie naine ne lui paraissait jamais de refus, surtout lorsqu'elle est accompagnée de sa bière foncée. Il n'y trouve pas seulement que des amis, mais un chez-soi qui faisait place à la fête, aux houblons et à l'aventure. C'était un lieu de tradition, autre que celui de la forge. C'est ce que représentait sa ville natale lorsqu'il y mettait les pieds, soit pour travailler, soit pour s'amuser, à condition qu'il ait de la bière.

Ruryk prit le temps de prendre une pause après de longues heures de travail dans la mine d'Erebor. Il s'arrêta devant un stalagmite, qu'il examina jusqu'à remarquer sa rare valeur. Le nain aux allures costaudes en mina un maximum pour ensuite reprendre des forces. La journée avait été longue en cette ville souterraine d'Erebor. De par les basses et hautes montages, de la neige et des roches qui l'édifièrent, les souvenirs étaient nostalgiques face à autrefois. Ruryk savait quoi faire pour continuer son périple en ce territoire nordique. Les petites heures de la nuit étaient arrivées à terme, il entreprit donc de sommeiller un instant sur la paroi de la mine. À la fois dure et rassurant, le minerais lui permis de tranquilliser ses esprits jusqu'à ce qu'il s'endormit, une jambe droite, l'autre courbé, son casque comme oreiller. Ruryk le Nain tomba dans un sommeil profond.