A Ceorl et Mayah

[Pierrot]

Une lettre fut laissée pour Mayah, accompagnée d’un petit coffret dans lequel se trouvait la chemise qu’elle lui avait prêtée.

Demoiselle Mayah,

Merci pour le prêt du bien que je vous rends présentement. Quelques soucis de famille m’obligent à retourner dans ma cité natale, ainsi que d’autres raisons.

Elhylde vient avec moi, ne vous inquiétez pas de son absence : si elle ne vous a pas prévenue, c’est parce que le départ est précipité.

Respectueusement,

Adûnaru.

Une autre lettre attendant Ceorl à la banque.

Ceorl,

Suite à un problème de famille, je dois retourner là où je suis né. D’autres problèmes s’y ajoutant, mon départ est quelque peu précipité.

Elhylde vient avec moi, je lui ai laissé le choix. Ne t’inquiète pas pour elle, je veillerai à ce qu’elle ne manque de rien.

Adûnaru.

[Theomir]

A la lecture de cette lettre, les sentiments du dresseur de chevaux étaient partagés.

Bien qu'il n'était pas amateur de départs en grande pompe, l'homme lui avait été de bonne compagnie durant de longs mois et sa présence quotidienne laissant place au silence lui manquerait inévitablement.

Quant au départ d'Elhylde, c'était surtout la manière qui le mettait hors de lui. La jeune fille l'avait complètement ignoré ses derniers jours et à présent elle partait sans prendre le temps des adieux.

Un grand frère disait-elle ?! Assurément pas, on ne traite pas ainsi la famille...

[Maeve]

Une missive arrive à Edoras pour Ceorl. Il reconnaît tout de suite l'écriture familière et directe.

Salut vieille branche,

les parents ont envoyé un message à la petite à Edoras après qu'elle ait annoncé sa venue, mais nous sommes sans nouvelles d'elle. Est-ce qu'elle a bien reçu leur lettre? Ils commencent à s'inquiéter de ne pas la voir arriver au village. Comme on m'a dit que tu étais dans la Capitale toi aussi maintenant, peut-être sais-tu ce qu'elle devient...

Ton vieil ami,
Elros, fils d'Eldras

[Theomir]

Un petit épervier, repartir à tire-d'aile, un court message ficelé à la patte.

Elros,

Elhylde n'est restée que brièvement.

Elle s'est éprise d'un homme en l'espace de quelques jours et n'a plus daigné m'adresser quelconque intérêt depuis ce jour.

J'ai su par ce dernier qu'ils quittaient tous deux précipitamment la cité du Rohan. Rien de plus concernant ta sœur.

Cet homme étant un ami, je ne pense pas qu'elle coure danger à ses côtés. Sache qu'aucun Cavalier n'a pris sa trace et ne la prendra.

Ton ami d'enfance,
Ceorl, fils de Teorl

[Erynn]

Mayah était bien triste de savoir son amie partie, mais elle espérait son retour rapidement. Elle ne put s'empêcher de sourire en coin tout en rêvant au grand amour. Quelle jeune fille n'eut pas rêvé d'être enlevée par un bel homme au loin? Elle soupira et s'attaqua rapidement à son prochain présent pour la jeune fille...