Le défi à la chevalerie...

Celui qui avait eu à soigner la jeune Miya ne la laissa sortir de l'infirmerie que le lendemain, quand il fut sûr qu'elle n'avait rien de grave et que le choc était passé. Encore la jeune fille boitait-elle et gardait des traces bleues de doigts orquins sur sa gorge. Le guérisseur n'avait pu s'empêcher de faire un peu de zèle car, débarrassée de ses oripeaux garçonniers, Miya lui était apparue comme ce qu'elle était : une très jeune fille qui venait de subir une épreuve terrifiante ( ravissante de surcroit). Et comme beaucoup d'hommes, son instinct de protection avait joué à plein, au grand agacement de la principale concernée...

La première chose que fit ensuite Miya fut de retourner sur les lieux. Si elle n'était pas la meilleure combattante parmi les écuyers, elle était, et de loin, la meilleure pisteuse. Eïlenel aurait pu lui dire que le sang de la flamme verte ne coulait pas pour rien dans ses veines. Il ne s'agissait bien sûr pas de suivre son agresseur, mais de vérifier s'il y avait encore trace de sa présence et s'il avait longtemps écumé le Belfalas ou s'il n'était venu que pour lancer son défi. C'était aussi, pour Miya, une manière de faire passer sa peur en agissant.

Elle ne trouva pas de reste de camp. De même, elle n'avait pas l'impression qu'il ait été accompagné. Ce qui accréditait un orc "de passage" dans la région. Par prudence, elle ne s'aventura pas plus loin... Par contre, dans un lieu particulièrement isolé, elle fit une macabre découverte. Des restes carnés mêlés de vêtements en lambeaux. Même sans être une experte en warg, quand on en voit un, on sait que c'en est un. Et il n'y avait hélas rien d'étonnant à ce que l'orc ait eu besoin de nourrir sa terrible monture.

La malheureux n'était pas identifiable. Malgré sa nausée, la jeune fille chercha du regard les élément pouvant l'aider à deviner qui il pouvait être. Une armure de bonne qualité avait à peine été abîmée par les crocs du warg qui s'était même cassé une dent dessus. C'était même une armure d 'excellente qualité comme elle n'en avait jamais vu. Si ce n'était pas un élément d'identification, ça !

Elle nota tous les éléments susceptibles de l'aider : il yen avait peu. Elle n'était pas en mesure de déterminer si le mort avait été chevalier ou simple civil. Seule l'armure pouvait lui en apprendre plus. Puis, après avoir vomi un bon coup, elle alla chercher des bras parmis les habitants de la région. Elle ne pensait pas pouvoir donner seule une sépulture décente à la victime, les restes du cheval et de son cavalier étaient mêlés, elle avait besoin d'aide. Et elle ne supportait plus d'être seule face à ça.

Elle fit parvenir à la chevalerie un rapport complet.

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HRP : L'armure existe. Par ailleurs, si Raznack l'orc veut corriger quelque chose... Vous pouvez poster derrière si vous voulez et que vous vous sentez concernés...