Agression d'une écuyère...

[Elsie]

Si Miya n'en fit pas de suite mention à sa hiérarchie, c'est qu'elle ignorait si c'était important. Autant la présence d'un orc sur les terres du prince était évidemment un événement, autant un brigand, celà paraissait un incident mineur. Celà attendrait qu'elle parvienne en un lieu plus confortable... Elle était quelque part entre Linhir et pélargir. L'endroit n'était pas idéal pour un rapport et elle n'avait rien pour écrire.

Ca faisait, quand même le deuxième type qu'elle enterrait en quelques jours. Celui ci, cependant, c'est elle qui l'avait tué. Et ça changeait pas mal de choses dans sa petite tête. Le type s'était approché d'elle furtivement, seule Patte Folle l'avait senti arriver. Elle avait mal interprété la nervosité de sa monture, et ça, c'était de sa faute. Il ne s'était pas d'avantage identifié que l'orc et avait même réussi l'exploit d'être encore plus mal éduqué. Ses intentions, la concernant, étaient claires...

"Rends toi et j'essaierais de ne pas te faire trop de mal...
- Je suis écuyère au service du Prince, je ne me rends pas !
- le Prince je le *biiiiiiiiip*."

La réponse fusa, moqueuse :
"Avec quoi ?
-Tu vas voir..."

Quand elle y réfléchirait, plus tard, la jeune fille devait conclure qu'elle avait eu tort. On ne fait pas ce genre de réponse à un type qui en veut à votre pucelage. La question est cependant "qu'aurait elle pu répondre d'autre ?"

La jeune fille fut obligée de mettre pied à terre, l'homme ayant blessé sa monture... Le combat fut sans merci. La gamine défendait plus que sa vie et, queque part, ses ancêtres devaient veiller sur elle.  Car malgré son désir de la mettre à terre, c'est l'homme qui tomba, crachant son sang. Une fois la stupeur passée, Miya tenta de le sauver. Sans succès. Son épée avait été efficace. Ou alors une très ancienne malédiction avait fait son oeuvre...

L'armure qu'il portait était de trop fine qualité pour lui appartenir. Et son seul signe distinctif était un étrange tatouage qu'instinctivement, Miya mémorisa. Non, rien d'important, rien qui mérite plus qu'un rapport ordinaire, une fois qu'elle serait rentrée à Dol Amroth...

Alors pourquoi se sentait elle si mal ?

[Telumethar]

Depuis peu dans la région non loin des terres du prince des badots affirmaient avoir rencontrer d'étrange personnage dans les tavernes et auberges de leur village. En plus d'avoir les cheveux étrangement coupé certains portait une sorte de tatouage.

[Elsie]

Etant passée par l'auberge de Linhir afin d'y soigner Patte Folle, la jeune fille entendit cette histoire. Elle interrompit une conversation (en s'excusant cependant car c'est une jeune fille bien élevée) afin d'avoir plus d'informations. Le tatouage semblait être le même. Elle jugea nécessaire de faire un dessin de mémoire.

Elle rédigea, du coup, un rapport complet. Mais elle ignorait s'il serait pris au sérieux par sa hiérarchie. A croire que ce genre d'aventure n'arrivait qu'à elle. En même temps, elle était la plus vadrouilleuse, ça n'était peut être pas si étonnant...

[Baradon]

Après avoir vu la jeune écuyère et lui avoir expliquer que le rapport devait passer par lui et à l'oral avant toute chose pour éviter tout conflit de hiérarchie et surtout toute éventuelle moquerie par des pairs peu accomodants, Sire Estelglin après avoir entendu l'histoire complète fit envoyer des patrouilles partout dans le Beflalas avec l'ordre de retrouver ses mystérieux brigands, qui semblaient vouloir s'en prendre au Prince et aux membres de l'Ordre du cygne...

[Telumethar]

Effectivement, sest étranges briguands ne semblaient pas s'en être pris au bonne gens des villages allentour mais bien a ceux qui avait un lien connue avec la noblesse ou la chevalrie. Quelques jours après l'agression de la jeune écuyère un des écuyers d'un confrère ne revint jamais d'une promenade en foret au nord de la cité du prince.

Depuis ce temps et avec la recrue d'essence des patrouilles on ne croisa presque plus ses étranges hommes.

[Elsie]

Le bateau ne devait définitivement pas devenir le moyen de transport favori de la jeune Miya. Car alors qu'elle et son compagnon de voyage étaient à mi chemin, des flibustiers trouvèrent opportuns de s’en prendre à ce bâtiment solide et rapide. Ils ne furent pas chanceux, car autant les hommes d’équipage que la passagère, (ainsi qu’un Jarek qui appréciait peu qu’on s’en prenne à son bien) leur donnèrent à réfléchir sur la brièveté de l’existence.

Manque de pot, ils arrivèrent à faire suffisamment de dégâts pour que marins, commerçant et écuyère décident que mieux valait prendre l’embarcation pirate pour rentrer : leur bateau coulait.  Ce ne fut qu’une heure après avoir mis le cap sur la cité du prince que la jeune fille s’effondra. Epuisée physiquement et psychologiquement, elle n’avait pas su parer aussi efficacement les coups. Une blessure avait discrètement suinté. Elle n’était pas grave en soi, mais il n’y avait pas de guérisseur à bord. On la soigna du mieux qu’on put. On parvint à la maintenir pour le reste d’un voyage, forcément plus lent. Mais ce fut pour, une fois arrivés, l’amener d’urgence chez un guérisseur.

Repos total durant une semaine, reprise progressive des activités. Tel était le verdict. La jeune fille, qui n’avait pas cessé d’être consciente malgré tout, fit parvenir la carte à son chevalier de tutelle, accompagné d’un résumé bref  des choses, car n’ayant pas la force d’écrire un rapport complet.


(HRP : Pas dispo ce week end. )

[Baradon]

L'affaire avait avancé lentement mais maintenant, la menace se précisait. Après avoir longtemps résisté aux privations et à l'enfermement, le prisonnier avait fini par craquer. Jarek ne supportait pas la geôle et la promesse de l'échafaud s'il ne disait rien parvint à lui faire baisser sa garde.

Les brigands étaient selon lui une petit quarantaine, répartis en plusieurs petits groupes dispersés sur le territoire du Gondor, ce qui ne facilitaient pas leurs décomptes. Ils se réunissaient une fois tous les trois mois pour s'échanger des informations et se partager le butin récolté lors des pillages. Ils étaient en outre payé pour agir ainsi, par des hommes en noir qui ne dévoilaient pas leurs visages encapuchonnés. Ceci dit, le prisonnier avait pu apercevoir une fois un teint verdâtre et des canines proéminentes. Seraient-ce des orques? Ils avaient pourtant la stature d'hommes. Des sang mêlés? Cette aberration n'avait-elle pas disparu des terres du Milieu depuis la fin de la guerre de l'anneau?

D'autres informations étaient toute aussi préoccupante. Le brigand capturé venait d'Ithilien mais les groupes étaient recrutés un peu partout sur les territoires du Royaume et les hommes en noir semblaient en vouloir spécifiquement à la chevalerie. Les informations échangées concernaient d'ailleurs l'équipement des chevaliers, leur nombre de patrouilles et leur fréquence. Cela augurait d'une attaque en préparation...

Le plus terrifiant était le tatouage. C'étaient les hommes en noir qui marquaient ainsi leurs acolytes au fer rouge et instillait dans leurs esprits une peur profonde. Plus que cela, après avoir dit qu'il ignorait la date et le lieu du prochain rendez-vous et qu'il n'avait rien d'autre à révéler, le prisonnier s'agita soudain lorsque Estelglin lui parla de purgé sa peine en corvées à l'extérieur de la cellule. Il pria instamment de rester enfermé dans la cellule, lui qui désirait tant sortir auparavant. Puis soudain, il se mutila, s'arrachant l'oeil et hurlant de douleur, avant que le chevalier n'ait pu intervenir. Quand il fut à son chevet, le pauvre bougre s'était coupé la langue lui-même, et plus rien ne pouvait le sauver. Jetant un oeil à la marque tatouée, Estelglin constata qu'elle fumait sur le corps sans vie du prisonnier. "De la magie noire", se dit-il dans un murmure. Le garde venu pour porter assistance au chevalier était terrifié lui aussi mais Estelglin lui fit jurer de garder le secret.

Il déposa lui même un rapport à son supérieur et en délivra un second pour la dame de la Rose d'Or. Le conseil des pairs devrait se décider sur cette menace. En attendant, il restait à entendre le rapport de son écuyère revenue saine et sauve de mission, ce qui rassurait fortement notre chevalier. Par contre, le fait qu'elle soit restée alitée et qu'elle est fait envoyée une carte qu'elle avait trouvée là-bas, plutôt que de venir elle-même l'inquiété quelque peu. En outre, un dénommé Valdamir, aspirant garde de la Tour selon ses dires, il faudrait le vérifier, s'était déplacé jusqu'à Dol Amroth pour s'assurer qu'elle avait fait bon voyage de retour en navire, qu'elle avait prise avec Jarek, le marchand. Elle avait en outre confié des détails de sa mission à ce Valdamir qui avait combattu à ses côtés des brigands portant le même tatouage. Tout ceci restait bien confus et il faudrait l'éclaircir au plus vite.

[Elsie]

Miya fit parvenir un rapport détaillé à son chevalier de tutelle. Il lui avait fallu un petit moment pour lui rendre compte d'un certains nombres de points de détails de son aventure*. Elle n'y  fit guère mention de ses tourments personnels, cependant.


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*( HRP voir ici : http://www.turambar-uo.com/smf/index.php?topic=14399.0)

[Elsie]

Celà s'appelait soulever les petits cailloux...

Miya passa un temps incroyable à faire le tour de la région afin de epérer ne serait ce qu'un bandit en rapport avec cette affaire. Chou blanc ! Elle en fut fort marrie. un soir, alors qu'elle rentrait en maugréant. Eïlenel lui posa la question de ce qu'elle avait. La jeune écuyère lui fit un résumé bref de ce qu'elle pouvait lui dire. Eïlenel n'avait bien entendu pas attendu la jeune fille pour savoir que ces étranges bandits n'étaient pas des brigands ordinaires. Et elle hocha la tête silencieusement. Entre ça et quelques sujets de mécontentement personnels, la jeune fille avait des raisons d'avoir des soucis. un petit conseil ne pouvait pas faire de mal...

" Tu t'épuises à les traquer. Et si ton chevalier de tutelle veut te joindre à propos de cette affaire, il ne saura pas te trouver. Mets toi en embuscade en un lieu bien placé et apprend à bien ouvrir yeux et oreilles.
- Mais ou ça ?
- Il te faut un lieu de passage ou les gens parlent. Un lieu par lequel transitent des gens du nord comme des gens du sud, un carrefour tant pour les gens venant par mer que les gens venant par la terre..."

La jeune fille réfléchit un instant...

"Pélargir ?
- Ah ! quand même ! Oui Pélargir ! Pélargir qui reste le lieu idéal pour prendre la température de ce qu'il se passe au Gondor. Je suis surprise de ce que tu n'y ai pas pensé plus tôt...."

La jeune fille hésita.

" Ne crains pas de l'y croiser. Il ne peut rien faire pour le moment."

La jeune fille partit donc, nons sans avertir son chevalier de tutelle qu'elle était là bas, à la recherche d'informations...

[Elsie]

Elle posa son épée à coté du lit, se déshabilla prestement et se glissa entre les draps pour s’y pelotonner, en position fœtale. Elle n’avait jamais pu dormir autrement, recroquevillée de corps et d’esprit. Comme si, son esprit bravache disparaissant avec le sommeil, elle éprouvait le besoin de se créer une armure d’une autre sorte, le temps d’arpenter le territoire des rêves et des cauchemars.

Mais Miya ne s’endormait pas tout de suite. Bien qu’épuisée, l’excitation de la chasse retardait l’endormissement. Elle revenait d’une expédition avec un prisonnier. Aux gardes qui l’avaient aidée à l’escorter, elle avait expliqué qu’il s’agissait d’un contrebandier œuvrant sur les terres du prince, ce qui était un motif d’arrestation largement suffisant, même pour une simple écuyère. Et c’était la stricte vérité. Ce qu’elle ne leur avait pas dit, c’est que ce contrebandier était soupçonné de n’être qu’un fil dans la maille d’une vaste organisation. Mais plutôt que d’avoir l’air mystérieuse et de donner ainsi la puce à l’oreille à d’éventuels espions, Miya préférait avoir l’air de s’occuper à la manière de n’importe quel écuyère, tant il est vrai que la manière la plus efficace de cacher quelque chose est d’avoir l’air de ne rien avoir à cacher. Et arrêter un type soupçonné de contrebande était si banal qu’il n’y avait aucune raison qu’un garde y fasse plus attention qu’au petit voleur qu’il allait mettre à l’ombre une demi-heure plus tard. Le voyage se fit donc sans que personne n’échange vraiment une parole. Le prisonnier d’abord groggy à cause du somnifère se garda ensuite de laisser échapper le moindre mot, terrorisé qu’il semblait être à cette idée.

Il venait manifestement de la « cache d’armes » indiquée par la carte. En fait de « cache », une sorte de relai pourvu d’un port. Ce qui voulait dire que ses « employeurs » avaient suffisamment de moyens pour  transporter de nombreuses marchandises en bateau.  Et il en avait suffisamment peur pour envisager de se mutiler en se coupant la langue plutôt que de parler. Qui que ce soit, ce n’étaient pas de simples bandits. Et lui, mauvais caravanier qu’un des compagnons de Miya avait habilement perçé à jour, n’était pas qu’un simple bandit non plus. Les simples bandits n’ont pas de papiers comme celui qu’il se trimballait sur lui. Mais il n’était pas tatoué. Une modification de leurs habitudes ? Ou alors étaient-ils en rapport avec d’autres groupuscules ? Quoi qu’il en soit, le vrai-faux caravanier avait une idée sur la question. Il faudrait l’interroger.

Une copie avait été faite et était transmise à Dame Emma avec son rapport détaillé. Miya n’avait encore formulé aucune hypothèse dans le dit rapport. Elle s’était contentée de demeurer purement factuelle. Si elle pouvait faire des hypothèses avec les autres membres du groupe, elle ne pouvait pas se le permettre dans un rapport qu’un chevalier analyserait pour recouper d’éventuelles informations qu’elle n’avait pas. Elle avait donc, dans ce rapport très confidentiel, juste mentionné les faits, donné copie du papier trouvé, et donné son avis quand à la nécessité de mettre le prisonnier au secret et de l’interroger aussi secrètement. Elle avait aussi confirmé les noms de ses premiers compagnons d’armes.

A présent, il fallait décider de ce qu’on allait faire après ça. Elle se demandait pourquoi on lui avait confié cette mission délicate à elle plutôt qu’à un chevalier expérimenté tel qu’Estelglin. Certes, il avait une mission  de son coté, avait sous-entendu dame Emma. Mais il n’était pas le seul indiqué, et  se retrouver  « provisoirement séparée» de son chevalier de tutelle n’était pas anodin. Elle espérait que ses atermoiements ne lui avaient pas porté préjudice. Réussir devenait une affaire personnelle, dans ces conditions. Il lui fallait prouver qu’Estelglin avait eu raison de la prendre en chevalerie. Pour le cœur meurtri de Miya, c’était presque aussi important que le reste.  Quoi qu’il en soit, il lui fallait pour cela étoffer le groupe.  Miya faisait ses premières armes dans l’art délicat de la gestion d’un collectif. Elle se savait inexpérimentée et avait déjà du mettre les choses au point avec un des membres pour s’affirmer en dépit de son jeune âge. Elle connaissait les enjeux d’une mission dont elle pressentait l’immense danger. Elle n’avait pas encore dix sept ans. Elle se demandait jusqu’ou on ne lui avait pas confié cette charge en espérant la voir tomber…

[Elsie]

Elle devait trouver des compagnons d'armes et résolut d'aller donc à la cité blanche.  Il y avait là bas, une ambiance dont elle avait déjà noté à quel point elle différait de celle des terres du cygne. Enorme, étriquée, les remparts audacieux surmontant le Pelennor comme les ponts d'un navire de pierre, tout y pesait son poid de roc et d'Histoire. Mais les gens y étaient, en général plus simples, comme pour pallier à la lourdeur ambiante. C'était l'inverse à Dol Amroth.

Elle y fit la connaissance de quelques combattants de valeur, mais dont la discretion laissait à désirer. Cependant, elle retint les noms au cas ou elle aurait besoin de gens capables de foncer dans le tas sans trop réfléchir. Ce ne serait certainement pas pour tout de suite. d'autant que l'un d'entre eux l'avait mise mal à l'aise en s'agenouillant pour un baise main... Il semblait par la suite curieusement pressé. Ca l'arrangeait qu'il la "lâche", mais elle trouva celà suffisamment étrange pour le suivre. Plusieurs hommes en armes attendaient devant la remparts : des insurgés attaquaient le Pelennor. Miya leur offrit donc son aide...

Après la bataille qui ne lui apporta qu'une belle bosse et quelques coupures, elle offrit son aide pour interroger le prisonnier qu'ils avaient fait...

Elle n'eut pas le temps d'en tirer quoi que ce soit. L'homme devint une torche humaine et le feu le rongea entièrement. Le soldat Filip, qui avait supervisé les opérations demanda à chacun de garder le silence. Elle n'avait pas eu le temps de voir si ce type était marqué. Mais pour Miya, l'affaire prenait un tour inattendu. Ces insurgés avaient ils un lien avec les bandits qui opéraient en Belfalas et en Harondor ? Ce serait inquiétant. Car ce qu'elle avait vu, elle savait fort bien ce que c'était même sans en avoir jamais observé. De la sorcellerie...

[Telumethar]

A l'horizon le soleil brulait d'une lueur de sang alors qu'a l'opposé l'astre de la nuit pointait doucement. Au loin une meute de loup hurlait leur joie face a leur nouvelle prise. C'étais d'ailleur le seul son naturels dans les alentours. La nature apeurés et soumises avait fuis cette endroit. Trois homme habiller de noir au visage humain et Uruk était agenouiller devant une statue de granite grugé par les intempéries.

-Maitres J'ai de bien mauvaise nouvelle. Nous avons voulu savoir pourquoi la caravane d'Harandor n'avait toujours pas effectué sa livraison. Nous avons d'abord crue qu'elle auvait la cible de briguands mais voila... Nous n'avons trouver aucune traces des chariots et de notre homme. Certains hommes de la région affirme avoir vue un groupe avec la caravane qu'ils menèrent a Pelargir. Nous avons retrouvé les chariots mais pas leur conducteur. Un certain Jarek les auraient racheté selon ses dires...

Animé par de sombre envies elle parla d'une voie sombre

-Cela est fort facheux. Mais nous avons amasser l'or nécessaires pour l'atteinte de nos but. Dites a nos chapitre de ce faire discret et que bientot une ère de justice s'abattre sur cette terre et que leur sacréfices seont récompensé!

-Seigneur tout puissant, un de nos chapitres n'a pas voulu attendre et s'en est pris au porte de Minas Tirith ou ils furent rapidement refouler par une poigné de soldat. Leur chef fut...

La voie coupa la parole a l'homme.

-Cette homme a péris par les flammes de la justice comme tout traître a notre cause. Retourné a vos chapitres maintenant et faites en sorte que nos caches reste secrete et que tout les hommes et femmes puissent franchir les mures des cités... Maintenant laissé moi... Vous tous sauf Gorzack.

Les deux hommes en noir obéirent alors que l'Uruk ce planta devant la statue.

-Mon seigneur?

-Gorzack tu es mon plus puissant guérrier, ainsi que ta horde. Pour toi j'ai une mission toute spéciale. Elle débutera immédiatement...

L'Uruk écouta vaillament salivant d'ambition.


-

[Elsie]

Nous devons à la vérité de dire que Miya ne devait pas toutes ses ruses à sa seule imagination. Il ya six mois environ, alors qu’elle n’était qu’une toute nouvelle écuyère mal dégrossie, elle avait suivi l’enseignement d’Eïlenel. En matière de ruse, la vieille femme en connaissait en rayon :

« Ce qu’il ya de gênant, dans le mensonge, c’est qu’il peut être relativement aisément percé à jour quand il n’est pas bien préparé. Les grands manipulateurs le savent et en usent du coup avec parcimonie…
- Être chevalier implique  de détester  la manipulation.
- Nous sommes aussi, en tant qu’humains, supposés détester verser le sang de nos semblables. Pourtant il se peut que nous soyons obligés de le faire. Entre ce que nous voulons et ce que le sort veut, il ya un monde. En outre, si user de ce genre de procédé te révolte trop, tu peux fort bien être en face de gens qui n’auront pas ton scrupule. Connaitre leurs méthodes te rendra moins vulnérable. En tout cas, garde ceci à l’esprit : Un secret voilé par des mensonges est moins à l’abri que s’il est voilé par des vérités. Une fois qu’on voit une vérité, en général, on ne va pas plus loin… Pourtant, rien n’indique qu’il ne faille pas, au contraire, fouiller plus avant. »
Et aujourd’hui, elle mettait en pratique ces préceptes. Elle n’avait pas le choix. On lui avait imposé le secret et fort justement.

La petite tête de Miya aurait pu fumer tant elle réfléchissait au meilleur parti à prendre. Elle avait toujours le « dernier recours ». Ce papier signé précieusement caché à même sa peau. Mais user trop vite de cette « dernière flèche », c’était se dévoiler aux yeux d’un ennemi dont elle savait maintenant qu’il était retors et qu’il avait très probablement des complicités à l’intérieur des principales villes du Gondor et à Umbar.
Son statut d’écuyère était gênant et pouvait l’obliger  à user du papier trop tôt. Les soldats pouvaient renâcler à lui obéir. Or, elle avait besoin de garder cet ordre dans l’ombre le plus longtemps possible. Elle avait besoin d’aide. Et de l’aide d’une personne précise. Et en fait, quelque part, avoir besoin de cette aide l’arrangeait…La menace était suffisamment sérieuse pour qu’elle bouscule un tantinet sa hiérarchie.  Tant pis pour son avancement. De toute façon, un avancement qui se faisait aux dépends de son cher chevalier de tutelle ne la tentait pas vraiment….

Elle alla à sa table à écrire, alluma la chandelle et se mit à écrire….

[Telumethar]

Désormais a Minas Tirith et Dol Amroth, la jeune écuyère étaient vivement recherchée.

[Elsie]

La colère.... la colère envahissait le coeur de la jeune lionne. Qui ? Qui avait formenté ce piège. Tout d'un coup le fait de la séparer de son chevalier de tutelle prenait un sens nouveau.

Une trahison au plus haut de la hiérarchie du Cygne... était ce possible ? Pourtant c'était la seule option envisageable pour le moment...

[Elsie]

Bon.
On va revenir un peu en arrière là, histoire de ne pas perdre le lecteur (Ca va lecteur ? tu suis ? Non ? Oui ? c’est bien.).

Revenons donc quelque chose comme trois heures  heures avant que le cheval de Miya, avec Miya dessus ne se lance, au triple galop en direction du Lossarnach. Miya avait donc rencontré  le soldat Filip. Le comportement de ce dernier l’avait inquiétée. Il semblait encore plus las que d’ordinaire. Il n’avait jamais donné l’impression à ce point de trainer un lourd boulet de métal derrière lui… mais Miya avait fait taire ses craintes. Son instinct avait beau lui hurler que quelque chose clochait, elle se refusait à en tenir compte. Elle devait s’en mordre les doigts. Car une fois son topo sur l’éventuelle existence d’une cache d’arme à Minas Tirith terminé, Filip se leva.
« Il se peut que j’ai mis la main sur un des ces "tatouages"
- Pourquoi ne pas le dire plus tôt ?
- Suivez moi. »

La jeune fille entra la première dans une cellule…
*click* Prise ! Filip avait repoussé et verrouillé la porte.  Elle eu l’impression que tout son être se glaçait. Mais elle n’en montra rien, croisa les bras, et attendit l’explication, le regard furibond dardant à travers les barreaux.

«  J’ai reçu un mot de la chevalerie. Vous êtes accusée de haute trahison. Vous resterez ici jusqu’à votre jugement. »

Dans la tête de Miya, les idées se bousculaient. Il était évident que protester de son innocence ne servirait à rien. On lui avait tendu un piège. L’idée l’effleura même que le simple fait de lui confier cette affaire était constitutif du piège. Elle n’eut donc qu’une réponse.
« Soit ! »

Bien sûr, elle n’avait aucunement l’intention de rester sagement à attendre. Et une fois Filip parti, elle se força à retrouver un semblant de calme afin d’évaluer sa situation. Si elle avait su, elle aurait appris à crocheter des serrures comme le lui avait conseillé Eïlenel. Mais non! Un chevalier, ça ne crochète pas les serrures. Mais un chevalier, ça ne se retrouve pas en prison, aussi ! Elle se promit que, si elle se sortait de là, elle se pencherait sur ce ô combien utile apprentissage…

Elle se posa et tenta de réfléchir sereinement à sa situation. Elle ne pouvait prévenir personne. Il faudrait plus d’une décade pour que Rilmë s’inquiète. Et même alors, elle risquait fort de ne pas pouvoir lui venir en aide sans prendre des risques, elle aussi… Ce n’était pas envisageable : il y avait plus grave à traiter. Etait-il possible que quelqu’un, à la chevalerie, ait orchestré tout ceci ? En ce cas, que faire de sa mission dont la légitimité devenait discutable ? Oui mais légitime ou pas, un danger menaçait le Gondor !...
Tout ceci donne une bonne idée de l’embrouillamini de pensées qui accablait la jeune fille. Il fallait sortir. C’était la seule certitude, l’urgence absolue était de sortir avant qu’on ne la pende haut et court ! On verrait après pour le reste.

Elle commença donc à s’époumoner. Laissant faire cet instinct qu’elle avait si mal écouté dernièrement.

« HO HE ! YA QUELQU’UN ?! AIDEZ MOI ! AU SECOURS ! »
Il fallut un moment pour qu’on réponde « Ta gueule ! »
Charmant, fleuri. Ca sentait bon la convivialité. Allez, encore un petit coup…

« MAIS AIDEZ MOI ! UN CiNGLE M’A ENFERMEE ICI ! »

Un type arriva enfin, c’était Cameron.

« Ouais, ouais, on nous la fait souvent, celle là.
- Vous êtes une des nouvelles recrues ?
- Ben... Ouais…
- Vous ne me remettez pas ?
- Ben vous me dites bien quelque chose mais…
- Ecuyère Miya, au service du Prince de Dol Amroth. J’ai juste failli me faire tuer à vos coté il ya quelques jours.
- Ah mais oui ! Miya !
- Libérez-moi !
- Mais c’est que je n’ai pas les clefs !
- Elles sont sur le bureau, les clefs ! »
La recrue alla chercher les clefs. Mais arrivé devant la porte, il hésita.
«  mais ouvrez moi !
- Je ne sais pas si je dois… Après tout, comment on sait que vous êtes bien ce que vous prétendez."

Miya ressentit la soudaine envie de trucider la pauvre recrue. Envie qu’elle fit taire. Si son bracelet ne suffisait pas, il fallait sortir les "armes de siège"*. Elle sortit alors de son armure de cuir un parchemin de fine qualité orné d’un sceau.

« Jetez un œil à ça. »

Ce que Cameron avait entre les mains, c’était un ordre de conscription signé par le roi Eldarion en personne.
«  Si vous ne me sortez pas d’ici, vous allez avoir de ces ennuis, vous n’imaginez même pas… »

Snyx arriva sur ces entrefaits, On lui résuma la situation. C’est là qu’elle devait bénir les Valar que Snyx soit aussi empressé à venir en aide aux jolies dames…
« Bah, ouvre lui : c’est Miya ! »

l’argument n’était pas nouveau. Mais ça, plus le papier, ça fit cette fois son effet. Miya embrassa le pauvre Cameron à pleine bouche avant de récupérer son papier. Il aurait suffisamment d’ennuis après pour que cet élan de reconnaissance soudaine lui soit du. Puis elle se précipita sur le bureau, grifona un mot à la hâte…un garde entra qui ne fit pas attention à elle au départ et elle ne lui laissa pas le temps de s’interroger… Cinq minutes plus tard, elle arrivait aux écuries, des gardes sur les talons. C’était la pagaille, personne comprenait rien et elle en profita pour passer les portes à la barbe des sentinelles qui reçurent trop tard l’ordre de l’arrêter…

Miya était, officiellement, recherchée…


*On dirait « la grosse artillerie » à notre époque, mais c’eut été furieusement anachronique

[Telumethar]

La garde de Minas Tirith fut informé que lès avis de recherche envers la demoiselle Miya était levé. Si cette dernière était vue au porte de la cité la garde avait pour ordre de l'escorter respectueusement au palais de justice. Le mémo était signé par la magistrature et l'officer de la garde en charge du premier cercle.

[Pierrot]

Une missive parvenait, Eïlenel sait comment, à Miya.

Ecuyère,

La recherche de votre personne est annulée, au moins temporairement. Allez voir le magistrat Khébas, amenez lui le Garde Filip; le Magistrat est intègre et le Garde parlera, sans drogue mais j'ai confiance en cela.

Adûnaru.

[Telumethar]

De son repère Osilth ressentie son ancien maître il était la, tel un grain de sable il venait déregler un plan regler a la perfection. Il n'avait plus le choix les évènements devaient avoir lieux dans les jours suivant. Il s'avanca devant l'homme de pierre a qui il parla. D'Umbar et de Dol Amroth des éffigies de granit s'animèrent.

-Mes enfants il est temps. Suiver vos ordres! Notre ami Filip n'est plus...

Les statues redevinrent livides alors que les hommes en noirs devancait leurs projet. Le seigneur Osilith retourna a son bureau. Il serait bientot temps de ce montré a la face du monde, de dévoiler un avenir meilleur. Un avenir ou Osilith régnerais au même titre que les Valar, a la différence qu'il serait l'unique...

[Elsie]

Dans la nuit noire,  près d’un caveau déjà ancien, deux ombres drapées discutaient.

« Ne risque-t’on pas d’être surveillées ?
- Par mes amis, surement. Ils se chargeront de repérer et de nous prévenir au besoin de l’arrivée d’indésirables. Détends toi, Petite. Une partie non négligeable des nouvelles sont bonnes. Il ya de l’espoir.
- Si, du moins, on peut avoir confiance en Adunaru…
- Petite, quand le lion tombe dans une fosse, il ne prend pas le temps de se demander si la branche morte à laquelle il se raccroche est solide. Il s’y raccroche et a  ainsi un mince espoir de survie. Tu as fait le seul choix possible. »

La voix grave et un peu rauque d’Eïlenel se tut. Elle se recueillit un bref instant dans ses pensées. Mais elle en sortit assez rapidement. Sans lever sa faible lanterne, les sens aiguisés par l’obscurité, elle pouvait percevoir l’extrême nervosité de Miya.

"Qu’est ce qui te chagrine ?
- Un détail : pourquoi m’avoir donné ce fichu papier si elle est coupable ?
- Un papier ? Montre le moi.

Eïlenel n’était pas émotive, mais elle ne put réprimer un « Tiens donc ! » interrogatif et surpris quand elle lut l’ordre de conscription sous une lueur  dansante« Hmmm … Je ne puis voir si c’est authentique, vu l’heure un tantinet tardive..
- Ca l’est. Bizarre qu’elle m’ait donné une arme si puissante…
- Ne t’en sers surtout pas.
- Pardon ?
- Cette arme là me parait être comme le Poison : dangereuse pour qui ne sait pas à quoi on la destine. Mon enfant, que cela te serve de leçon : ne jamais utiliser une arme trop belle quand celui qui te la donne est un ennemi potentiel.
- Et si elle est innocente ?
- Même sans ce qu’Adunaru t’a dit, tu la soupçonnais déjà beaucoup. Les chances qu’elle soit coupable sont trop importantes. Et puis même si elle est innocente, elle t’a dit dès le départ qu’elle nierait vos activités si vous étiez pris. Elle niera donc t’avoir donné ce papier, et ce d’autant plus que de graves accusations pèsent sur toi. Et mon enfant, si tu ne peux pas prouver qu’on t’a donné ce papier, on peut en conclure qu’il est volé, ou faux… »
 
Cela ne se voyait pas, mais Miya était très pâle.

« J’ai utilisé ce papier pour m’évader…
- Mais pas pour ce à quoi il était destiné. Quand une personne est mise en prison, si elle doit monter un papier pour s’évader, elle montrera un sauf conduit, un ordre de mission, mais pas un ordre de conscription. Tout ce qu’on pourra en conclure, c’est que tu as utilisé ce papier pressée par la nécessité.
- Là je ne te suis plus : on sait que je l’ai maintenant !
- Mais tu peux l’avoir eu autrement que par dame Emma
- C’est justement ce qu’on me reprocherait non ?
- Oui effectivement. Si Emma est coupable, ce papier est probablement censé être la preuve de ta trahison.
- Alors ?!
- Alors, à moins d’être en face d’une personne de confiance, et qui sait tenir un secret, ne dit pas qu’elle te l’a donnée. Car Emma niera et actuellement, sa parole a plus de poids que la tienne. Dire la vérité te donnera l’air de mentir. Devant une personne dont tu peux douter de la loyauté ou de la discrétion, ce papier, tu l’as trouvé.
- Trouvé ?
- Trouvé.
- Ca fait gamin comme réponse.
- Les gamins ont parfois des stratagèmes efficaces. »

Le silence se fit un bref instant… vite rompu.

« Je dois prévenir Estelglin…
- Je m’en charge. Il est ton chevalier de tutelle, il est plus logique que ce soit une vieille peau comme moi qui lui donne des conseils. Par ailleurs, si ce que tu me dis est vrai, il risque de s’effondrer. Avec un peu de chance  l’agacement que je lui procure l’aidera à rester debout et combattif. On n’a pas besoin qu’il nous fasse une déprime maintenant. Toi, vois ce fameux magistrat. "

[Elsie]

Après avoir écrit à Eïlenel pour l'informer de tout ce qu'elle savait et prévenu Estelglin qu'il allait pouvoir enfin "bouger", Miya se laissa aller à prendre quelques heures de repos. Son esprit récapitulait presque malgré lui ce qu'elle avait appris.

Osilth... Elle l'aurait déjà rencontré. Mais même si c'était le cas, comment aurait elle pu le reconnaitre ? Elle avait bien un commencement de piste : le caporal à Umbar qui avait omis de parlé des tatoués était probablement un des membres de cette organisations. Mais pas sûr que ce soit le chef...

Elle repassa son plan dans la tête. Le seul véritablement possible. Mais il devait y avoir un piège. Peut être jouait elle sans le savoir un rôle dans ses plans... Ou peut être Filip n'avait il cherché qu'à semer le doute... Se retrouver obligée de collaborer avec lui était inconfortable et elle se demandait pourquoi le magistrat avait cru celà nécessaire. Elle avait fait part de ses doutes à Eïlenel dans  sa missive, mais que pourrait y faire la vieille femme ?

Epuisée mais ne trouvant qu'avec peine le sommeil, c'est à son chevalier de tutelle qu'elle pensa enfin. Elle avait en elle la certitude que le revoir était peu probable et elle avait du faire appel à tout son courage pour ne pas faire de sa lettre une déclaration passionnée. Jusqu'au bout il fallait qu'il ignore. Mais elle était consciente que sa prose n'était pas dénuée d'une ambiguité qu'un être plus expériménté qu'Estelglin aurait sans peine décelé. Cette incohérence dans ses actes et discours ne l'étonnait plus. C'était un des symptôme du mal qui la rongeait. Une larme coula toute seule sur sa joue.