Un Elfe en danger

Suite à l’expédition dans les pyramides du sud (Réf :Le début d’un long périple), Okkirhos s’affairait déjà à organiser la prochaine étape pour mettre fin au chaos infernal que subissait la terre du milieu.

Il était à la forge de Bree, préparant armes et armures, quand il ressenti une douleur intense à son flanc gauche. Effectivement, il avait subi une blessure à cet endroit,
mais rien de très différent des multitudes de lésions acquises dans sa vie.
Il prit quand même un soin particulier de cette légère entaille au meilleur de ses connaissances.

Mais ce ne fut pas suffisant. Les jours passèrent, et la plaie pris un aspect douteux, procurant une douleur de plus en plus lancinante. Le jeune Elfe était inquiet car la coupure n’était pas son seul souci. Ses forces le quittait jour après jour. Ne voulant rien laisser au hasard, il prit un groupe de guerriers pour l’accompagner sur les routes du Nord. Sa destination : La maison de guérisons où il avait vu le jour. Le palais de Thranduil.

Malgré les grandes connaissances des Elfes du palais, la santé d’Okkirhos déclinait dangereusement. Après quelques jours, il entra dans un coma. Il fut transporté d’urgence à Fondcome. De toute évidence, il s’agissait d’un poison, mais les guérisseurs n’avaient jamais vu ce genre de poison et ils ne parvenaient pas à le combattre. Les pourtours de la plaie avaient formé une croute noirâtre et une kyrielle de petites taches d’un bleu clair formaient une ligne indistincte.

Les signes vitaux d’Okkirhos ne présageaient rien de bon. On pouvait entendre en permanence des chants mélodieux en provenance de sa chambre, s’adressant à Eru et Elbereth, chantant les louanges d’un Elfe beaucoup trop jeune pour se présenter aux cavernes de Mandos. Les soins physiques ne connaissaient pas de répit. Cataplasmes et décoctions de toute sorte étaient tentés.

Après un temps qui parut trop long, même pour un Elfe, une lueur d’espoir se pointa à l’horizon. Okkirhos était toujours inconscient, mais la plaie commença à se refermer et à prendre une apparence normale. Ne sachant pas trop ce qui avait enfin fait effet, les guérisseurs réitérèrent tous les produits utilisés.

Par un matin pluvieux, un groupe d’Elfes au chevet d’Okkirhos, récitaient un poème connu relatant les exploits imaginaires d’Etelehta-Ëala, une Elfe voyageant par-delà des mondes pour indiquer la voie à suivre aux esprits égarés, lorsque, les yeux toujours fermés, Okkirhos psalmodia le dernier quatrain et ouvrit les yeux.
Étais-ce les soins physiques ou spirituels qui avaient sauvé le jeune Elfe?
Nul ne pourrait le dire, mais l’essentiel était qu’il soit hors de danger.

La plaie fut complètement guérie. Okkirhos alla terminer sa convalescence et reprendre des forces au Palais. Aucune séquelle ne subsista et personne ne put déterminer la nature du poison ou les raisons de la guérison.
Debout sur le seuil de la porte des cavernes de Mandos, ont lui avait refusé l’accès et il en était revenu plus fort et tout aussi déterminé à mener à bien la mission qu’il avait entreprit.
Il contemplait la sphère noire, conscient qu’elle constituait qu’une partie de la clef…